Dans cet article, le Figaro recueille les avis de professionnels de l'immobilier et de l'épargne sur cette question brûlante : le coronavirus va-t-il entraîner une bulle immobilière ?
Pour Franck Vignaud, les marchés boursiers ont montré leur fébrilité face aux craintes liées à l’épidémie de Covid-19 : impact sur la croissance (chinoise au départ puis mondiale désormais), sur la santé des entreprises et par conséquent sur l’emploi, le tout sur un fond de guerre des prix du pétrole. Les investisseurs ont horreur de l’incertitude, de l’inconnu, ce qui peut générer des comportements irrationnels et violents comme actuellement avec la chute des marchés. Pourtant, le reflux progressif du nombre de nouveaux cas et de nouveaux décès en Chine est de nature à rassurer… sous réserve que les statistiques officielles chinoises soient sincères.
Le Laboratoire de l'Immobilier anticipe un ralentissement : « Si l’épidémie se prolonge, elle aura forcément un impact sur la production de logements neufs et sur le volume des transactions, surtout si des mesures de quarantaine sont imposées. On imagine mal un effondrement des prix mais plutôt un marché qui tournerait au ralenti, vendeurs et acheteurs attendant un retour à la normale pour mettre leurs biens en vente ou pour reprendre leurs recherches. Il n’est d’ailleurs pas exclu qu’il y ait une forme d’emballement post-crise pour rattraper les besoins de mobilité ou d’achat qui risquent d’être contrariés si la crise s’installe."