Le taux de vacance est un indicateur pertinent pour évaluer la bonne santé du marché immobilier. Celui-ci mesure la proportion de logements non occupés sur le total du parc de logements.
Il suffit de comparer ce taux à la moyenne nationale qui est de 8,1 % (données Insee 2019).
Une valeur inférieure est le signe d’un marché tendu (offre qui peine à suivre la demande très élevée) et inversement, un taux de vacance élevé indique une offre trop abondante au regard de la demande. Les causes de la tension du marché peuvent être multifactorielles : démographie, âge du parc de logements, production de logements neufs, dynamisme économique, emploi, etc.
L’analyse géographique de la vacance met en évidence une diagonale partant du nord-est de la métropole, jusqu’au sud-ouest, en traversant le centre. Cette « diagonale du vide » correspond à une bande du territoire français où la densité de population est la plus faible. Les départements les plus touchés, avec un taux de vacance supérieur ou égal à 12 %, sont les suivants :
Nous observons par ailleurs que l’ensemble de ces départements, exceptée la Haute-Loire, souffre d’un déclin démographique depuis 1999. Soulignons également que 3 d’entre eux figurent dans le top 5 des départements où la population est la plus âgée.
A l’inverse, les départements affichant un taux de vacance très faible sont :
Ces départements sont très dynamiques puisque leur évolution démographique est supérieure à 13 % depuis 1999. On recense également 3 départements franciliens dans la liste, ce qui n’est pas étonnant puisque que le bassin parisien demeure le premier bassin d’emploi. Il s’agit également des départements où la population est la plus jeune comme on a pu le voir dans notre précédent article traitant de l’indice de jeunesse en France.
Les autres départements sont pour la plupart situés aux frontières ou sur le littoral. Certains d’entre eux comme la Corse sont notamment portés par le tourisme et la forte demande en résidences secondaires.
Soulignons que le taux de vacance ne suffit pas à lui seul pour qualifier un marché. De même, l’évolution démographique ne peut expliquer à lui seul un taux de vacance faible ou élevé. Il est essentiel de croiser avec d’autres indicateurs comme le nombre de logements par ménage, le taux de résidences principales, le taux de locataires, l’âge du parc, les mobilités résidentielles et professionnelles, etc.