Certaines données peuvent nous aider à évaluer le potentiel des territoires pour la construction de logements collectifs. Ainsi, en étudiant l’évolution du nombre de ménages, du nombre de logements et du taux de vacance, il est possible d’identifier des territoires où la construction serait potentiellement insuffisante.
De façon logique, le parc de logements augmente fortement dans les départements où le nombre de ménages est également en croissance. Néanmoins, on peut relever quelques exceptions :
Les départements situés dans la diagonale du vide sont ceux où le nombre de ménages suit une tendance baissière, avec une capacité d’absorption des constructions assez limitée.
Le taux de vacance ajoute une 3ème dimension à l’analyse d’un marché. La vacance du parc de logements est particulièrement faible autour des grandes agglomérations, du littoral et des départements frontaliers. Il est le reflet d’un marché tendu où les besoins en logements sont soutenus.
Au contraire, le marché immobilier est détendu dans certains départements où le taux de vacance s’avère élevé comme dans l’Allier (14,87 %) ou la Creuse (15,88 %). Notons que l’ancienneté du parc de logements contribue aussi à accentuer la vacance.
Dans la Marne, le taux de vacance dépasse désormais 9 % et affiche une hausse de +0,93 % entre 2014 et 2020, dénotant une plus faible capacité d’absorption des constructions. D’autres territoires appellent à une certaine vigilance car le taux de vacance y évolue rapidement :
Dans le département du Puy-de-Dôme, on observe une hausse de +14 834 ménages entre 2014 et 2020, une hausse de +19 316 logements sur la même période et un taux de vacance orienté à la hausse, qui s’établit à 10,45 %. Il s’agit également d’un département où le marché est à surveiller. Enfin, dans certains départements, le taux de vacance est en forte baisse alors qu’il était déjà particulièrement faible. Cela est dû généralement à une forte demande en résidences secondaires Enfin, dans certains départements, le taux de vacance est en forte baisse alors qu’il était déjà particulièrement faible. Cela est dû généralement à une forte demande en résidences secondaires (Corse, le Var, les Hautes-Alpes, le Finistère…), qui absorbe une grande partie des nouvelles constructions, créant ainsi des tensions sur l’offre de résidences principales.
Ces indicateurs ne sauraient déterminer à eux seuls le potentiel d’un marché, notamment à l’échelle communale. Le Laboratoire de l’Immobilier réalise des études de marché détaillées pour accompagner les professionnels dans l’élaboration de leurs projets immobiliers.