DECRYPTAGE DU LABORATOIRE DE L'IMMOBILIER
Un bassin d’emploi est une « zone géographique au sein de laquelle se trouvent la plupart des emplois occupés par les habitants de cette même zone".
Plusieurs indicateurs peuvent être utilisés afin d’étudier ces territoires et leur dynamisme : nombre d’emplois au lieu de travail, taux d’activité, taux de chômage, indicateur de concentration d’emploi, flux…
Pour faciliter la réalisation d’études sur le marché du travail local, l’INSEE a émis une partition du territoire en plus de 300 « Zones d’emploi ». La dernière révision de ce découpage date de 2020. Celui-ci se fonde notamment sur les flux de déplacements domicile-travail des actifs.
L’étude de ces territoires est essentielle pour définir le dynamisme économique et le potentiel d’un marché immobilier. Les zones les plus dynamiques attirent de nouveaux actifs, alimentent le dynamisme démographique et les besoins de logements à proximité.
L’indicateur de concentration d’emploi offre une lecture simple de cette attractivité. Cet indice correspond au nombre d'emplois recensés dans une zone géographique donnée pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans cette même zone. Un indice supérieur à 100 indique la présence d’un bassin d’emploi significatif sur la commune, tandis qu’un indice inférieur à 100 caractérise une commune à vocation résidentielle (commune « dortoir »), ce qui implique une forte mobilité des actifs qui y résident pour se rendre sur leur lieu de travail.
Zones où la concentration de l’emploi est la plus forte :
Sans surprise, deux zones franciliennes sont présentes dans la liste, notamment Paris qui se retrouve en première position avec un indicateur de 125 emplois pour 100 actifs dans la zone. On retrouve également les principales aires urbaines comme Lyon, Marseille, Lille, Toulouse ou bien Bordeaux.
Il s’agit de marchés tendus, caractérisés notamment par un taux de vacance faible et attirant une population jeune.
Certaines zones situées en grande couronne parisienne ou à proximité de bassins d’emploi majeurs, présentent un indicateur très faible. C’est le cas notamment de Coulommiers, Meaux, Rambouillet, Fontainebleau, Provins, ou encore Thionville et le Genevois Français, ces 2 derniers étant proches de bassins d’emploi suisses ou luxembourgeois.
Ces territoires à vocation résidentielle proposent une vie culturelle, sociale et économique plus réduite. Ils offrent néanmoins un bon potentiel locatif car ils bénéficient de la proximité des pôles d’emploi et de services, tout en proposant des prix plus attractifs.
L’étude des flux domicile-travail (flux pendulaires) révèle les territoires les plus attractifs. Des « nœuds » se forment autour des principales agglomérations, notamment Paris, révélant les principaux bassins d’emploi et leur rayonnement.
Enfin, rappelons que l’étude d’un seul indicateur ne saurait suffire à appréhender les caractéristiques d’un marché locatif.